Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

bastien vivès - Page 2

  • Revue de presse BD (60)

    Spécial "choc des cultures"

    webzine,bd,gratuit,fanzine,zébra,bande-dessinée,revue de presse,60,hebdomadaire,actualité,camille déjoué,biennale,naturiste,bruxelles,esthétique,feever,thérèse d'avila,sexualité,nonne,girly,bible,adaptation,robert crumb,genèse,moïse,underground,kingstone,comics

    + Les organisateurs de la biennale naturiste du fanzine (Bruxelles) ont confié le soin de dessiner leur affiche à la jeune dessinatrice française, Camille Déjoué. Influencée par l'esthétique américaine, elle y introduit assez d'autodérision pour alléger ce style.

    Omniprésente dans ces vignettes colorées, la sexualité perd le caractère mystérieux qu'elle peut avoir dans certaine littérature spécialisée, voire chez la nonne Thérèse d'Avila, dont l'existence est plus encore fonction du sexe que celle d'un libertin. La sexualité paraît chez Camille Déjoué un jeu de société, les corps destinés à s'emboîter les uns dans les autres de façon ludique comme des legos : c'est en cela que son art est ultra-moderne, tandis que les blogs "girly" distillent un sentimentalisme qui semble dater du XIXe siècle. Interview de Camille Déjoué dans le webzine belge "Feever".

    + La nouvelle adaptation de la Bible en BD produite par l'Américain Kingstone Comics devrait compter pas moins de 2000 pages. L'adaptation récente du récit mythologique de la Genèse attribué à Moïse par Robert Crumb dérouta certains fans, prenant sans doute les Etats-Unis pour une nation hyper-religieuse, et ne voyant pas le rapport entre la culture "underground" et Moïse.

    Au contraire, l'initiative de Crumb d'adapter Moïse me semble dans la continuité de sa volonté individualiste d'affranchissement du politiquement correct. Le judaïsme contredit en effet tous les codes de la culture américaine. Pas toujours assumé ainsi, mais présenté au contraire comme un humanisme, le pouvoir du président des Etats-Unis est perçu comme pharaonique dans les régions du monde sous domination américaine. La confrontation des mythologies égyptienne/juive présente à tout le moins plus d'intérêt que les prêches des politiciens ou des télévangélistes.

    + Le n°180 de la revue "Dada" (février 2013), qui se donne pour vocation d'initier les ados à l'art, présente l'art japonais de l'estampe, précurseur des mangas, de façon didactique. La gravure sur bois, "ukiyo-e", est née à Edo au XVIIe siècle, alors l'une des plus grandes villes du monde, comptant près d'un million d'habitants. Ses plus fameux maîtres : Hokusai, Hiroshige, Utawaga, etc., dessinent des scènes païennes très éloignées des préoccupations historiques ou révolutionnaires de l'art occidental. On devine que la nostalgie du bonheur antique est aussi utopique que la fermeture de l'empire japonais au reste du monde.

    + Le (luxueux) fanzine semestriel "Page 1", produit par la province de Liège (Belgique) est une initiative des pouvoirs publics pour promouvoir les dessinateurs en herbes issus des écoles de la région (trois numéros parus). Comme Mathieu Barthelemy, ci-dessous, inspiré par le style "tablette graphique" de Bastien Vivès.

    webzine,bd,gratuit,fanzine,zébra,bande-dessinée,revue de presse,60,hebdomadaire,actualité,camille déjoué,biennale,naturiste,bruxelles,esthétique,feever,thérèse d'avila,sexualité,nonne,girly,bible,adaptation,robert crumb,genèse,moïse,underground,kingstone,comics,dada,hiroshige,estampe,japonaise,hokusai,utawaga,edo,ukiyo-e,occidental,païen,historique,page 1,province,liège,mathieu barthelemy,bastien vivès


  • Revue de presse BD (46)

     

    webzine,gratuit,bd,zébra,bande-dessinée,revue de presse,hebdomadaire,46,zombi,tampographe sardon,festival,bastia,janet hamlin,guantanamo,croquis,procès,politique,assises,cabu,marc large,gordon zola,moulinsart,l'ascète boude le cristal,hergé,le temps pleut du soleil,pastiche,bisou,delcourt,anaïs vanel,48h bd,oeuvres numérisées,droits d'auteur,culture,aurélie filippetti,comics,manga,lèche-cul,japon,états-unis,spiderman,superman,magakas,sirinelli,wonderwoman,van hamme,scénario,didier borg,last man,bastien vivès,gta


    + D'habitude, je trouve les affiches de festivals assez moches. Pas celle du tampographe Sardon, pour le prochain festival de Bastia.

    + Janet Hamlin a pu assister au procès politique des prisonniers de Guantanamo et faire quelques croquis (un peu conventionnels). Je me demande ce qu'un artiste comme Cabu aurait sorti dans cette situation ? Le dessinateur de presse Marc Large, qui témoigne parfois de son travail sur son blog, croque parfois pour le compte de la télé française. Il témoigne de la difficulté de dessiner dans les cas d'affaires pénales particulièrement atroces.

    + La société Moulinsart et la veuve Hergé ayant été déboutés à l'issu de leur procédure, ils n'ont pu empêcher deux pastiches de Gordon Zola de paraître : "L'Ascète boude le Cristal", et "Le Temps pleut du Soleil". Pourquoi faire un procès, quand de si mauvais titres plaident contre ?

    + Les éditions Delcourt lancent un nouveau magazine féminin illustré: "Bisou". "Parce qu'on ne voulait pas choisir entre être belle et amusante, légère et intelligente, vraie et branchée, Bisou est né.", affirme sa rédactrice Anaïs Vanel. "Belle et amusante, légère et intelligente, vraie et branchée", c'est à peu près la liste des compliments qu'un mec devra faire à une qu'il veut baiser (ou marier, puisque c'est de nouveau la mode). C'est bien vrai qu'il n'y a pas de différence entre les sexes. Je vais pouvoir lire "Bisou".

    + Les producteurs de BD ont trouvé une astuce pour se débarrasser de leurs stocks d'invendus: ils les donnent, au cours d'une opération de promo. : les 48H BD.

    + La perspective de faire des profits grâce au web et la diffusion des oeuvres numérisées provoque des remous entre les différents acteurs de la profession. Grosso modo, les auteurs redoutent de se faire entuber par des groupes de presse dont les abus les ont rendus méfiants.

    De fait, au Japon et aux Etats-Unis, les comics ou les mangas sont produits dans des conditions proches de l'industrie automobile, pour ne pas dire qu'elles sont bien pires, vu qu'il n'y a pas dans la BD des syndicats très puissants comme dans l'automobile.

    Le mépris pour la bande-dessinée vient d'abord de là : du fait que les mangakas ou les auteurs de comics sont de simples exécutants, presque des auteurs d'images pieuses, étant donné le lien entre le culte des super-héros et le nationalisme, à un degré qui, vu d'Europe, paraît surréaliste. Au contraire, le respect vient de Belgique et de pratiques plus proches de l'artisanat. Et de nulle part ailleurs. Le respect ne vient pas du fric, comme certains lèche-cul prétendent parfois; ni de travaux universitaires pompeux, que personne ne lit.

    C'est donc une double question de salaire et de statut qui irrite les auteurs de BD. Au cours des dernières années, "l'industrie de la BD", comme disent certains, malgré l'augmentation des profits, s'est désintéressée du sort des auteurs, en dehors de quelques stars. Les petites maisons d'édition indépendantes se sont multipliées, qui ne paient pas mieux les auteurs, mais du moins les traitent avec plus de respect, et leur laissent le champ plus libre.

    Un accord a donc été signé entre les syndicats d'éditeurs et d'auteurs, en présence de la ministre de la Culture Filippetti (et d'un médiateur, issu de l'université, P. Sirinelli) le 21 mars. Autant dire que cet accord est du pur bluff. Primo : le rendement économique des oeuvres numériques n'est pas un fait acquis. Il l'est plus ou moins aux Etats-Unis, malgré la médiocrité de la production, mais le marché américain est dix fois plus important ; on sait la promptitude de Perrette à s'enthousiasmer, dès lors qu'il s'agit de faire du beurre, mais son intelligence économique catastrophique.

    Si rendement il y a, on se demande qui pourrait empêcher les pactes léonins de perdurer -le "pacte léonin", c'est comme ça qu'on dit quand on pense que les fables d'Esope sont une science économique plus fiable que celle des experts-comptables policés. L'idée est assez répandue en France que "l'Etat protège les plus faibles". Le Dieu providentiel est devenu l'Etat providence: il suffit d'ouvrir un bouquin d'histoire un peu sérieux pour voir que cette idée ne repose sur rien. La providence la plus concrète, c'est le pognon ; sans lui, Superman et Spiderman sont impuissants. Wonderwoman Aurélie (Filippetti) a vu ses super-pouvoirs minorés lors du dernier budget, alors elle en fait des caisses pour compenser. Elle joue son rôle. Bien plus étonnante l'attitude des auteurs et de leurs syndicats, dont la passivité ne date pas d'aujourd'hui. Bien des auteurs de best-sellers en sont à se réjouir d'une célébrité ou d'une reconnaissance, actuellement, à laquelle ils n'ont pratiquement pas contribué ; une reconnaissance dans laquelle le snobisme joue un rôle mineur.

    Plus intéressante que la question des profits escomptés par les éditeurs et certains auteurs, celle de l'indépendance que l'internet pourrait procurer aux auteurs, en faisant éclater le monopole des gros producteurs. Leur principale ressource était de disposer de moyens d'impression et d'une trésorerie + les scénarios indigents de Van Hamme, pompés sur le cinéma yankee. Or internet fournit le moyen technique. On se souvient que, dans leur propre intérêt financier, certains auteurs ont, naguère, tenté de s'émanciper (C. Brétécher est un ex. parmi d'autres), dans des conditions assez difficiles, vu les coûts élevés de distribution. Qu'adviendrait-il aujourd'hui d'une telle initiative ?

    L'accord supervisé par le ministère a donc surtout pour effet de rassurer les éditeurs. Les réactions d'auteurs professionnels sur les forums sont de plus en plus hostiles et traduisent le dégoût de pratiques commerciales et éditoriales peu reluisantes.

    + Bridé par son éditeur, Didier Borg, pour éviter de choquer les mères de familles susceptibles d'offrir "Last Man" à leurs gosses, en se disant que ça vaut toujours mieux que "Call of Duty" ou "GTA", Bastien Vivès enlève l'élastique et le cellophane sur son blog, où il n'hésite pas à faire étalage de fantasmes sexuels auxquels Proust n'avait pas pensé.

    webzine,gratuit,bd,zébra,bande-dessinée,revue de presse,hebdomadaire,46,zombi,tampographe sardon,festival,bastia,janet hamlin,guantanamo,croquis,procès,politique,assises,cabu,marc large,gordon zola,moulinsart,l'ascète boude le cristal,hergé,le temps pleut du soleil,pastiche,bisou,delcourt,anaïs vanel,48h bd,oeuvres numérisées,droits d'auteur,culture,aurélie filippetti,comics,manga,lèche-cul,japon,états-unis,spiderman,superman,magakas,sirinelli,wonderwoman,van hamme,scénario,didier borg,last man,bastien vivès,gta

  • Last Man*

    "Délicieusement régressif": voilà l'argument publicitaire qui tourne en boucle pour fourguer le dernier webzine,bd,gratuit,zébra,bande-dessinée,fanzine,critique,kritik,last man,bastien vivès,castermanalbum façon manga de Bastien Vivès, emballé dans une pochette surprise. La BD au niveau de la branlette, quoi. Ceux qui font un effort pour, au contraire, la tirer de l'infantilisme, apprécieront... En parlant d'infantilisme, il vaut mieux se méfier des adultes que des gosses eux-mêmes.

    Quand B. Vivès déballe ses perversions sexuelles -gros nibards consolateurs ou transsexuels bien membrés-, dans des interviews à "Télérama" ou sur son blog, on se marre plutôt. Mais qu'il se lance dans la BD japonaise régressive, à son âge, c'est plutôt dommage (non explicite, pour ne pas choquer les mères de famille).

    D'autant plus dommage que Vivès a su faire preuve d'un humour grinçant sur les moeurs modernes dans "La Famille", "La Guerre""Les Jeux vidéos" ou "La Bande-dessinée".

    D'ailleurs Vivès & co. font un gros effort plastique pour améliorer le niveau de la production japonaise qui leur sert de modèle... production précisément bâclée pour en diminuer le coût. On se demande ce que l'éditeur, Casterman, a dans le citron !? Quel intérêt d'imiter les mangakas qui fabriquent des BD, selon les méthodes japonaises ou de Taylor ?

    Vivès s'est sans doute accordé une récré avec ses potes. Déjà, "La Grande odalisque", avec Ruppert et Malot, ne volait pas très haut. Il serait peut-être temps de siffler la fin de la récré...

    Last Man (tome 1), Casterman, 2013. Plus cher que la branlette.

  • Le Massacre***

    Surprenant, ce nouvel album de Simon Hureau l’est, tant par le sujet que par le dessin, assez fanzine,webzine,gratuit,bd,bande-dessinée,critique,kritik,zombi,simon hureau,massacre,lomal goma,couprey,bénabar,bastien vivès,cambodge,effet papillon,pol potexubérant, limite rococo, se perdant un peu dans les détails, à l’instar du monde moderne.

    Rien que l’effet de surprise mérite l’éloge, car parmi la pléthore d’albums parus ou à paraître, beaucoup de titres sont en double, voire triple, si ce n’est quintuple ; ils se répètent, extrêmement prévisibles, au détriment du lecteur, du libraire et, en définitive, c’est ce qui fera que les gros éditeurs se casseront la gueule bientôt.

    Bien sûr le ministère du Culte ne pourra rien contre ça; quand il y a du changement dans l’air, le ministère du Culte en est toujours le dernier averti. Il est probable que, si les dirigeants de la Ligue de football devaient s’occuper de bande-dessinée, ils le feraient mieux que les PDG qui s’en chargent actuellement, qui ont dû passer par l’ENA ou Sciences-po. Prenez Bastien Vivès, par exemple, un jeune type qui a un peu plus de personnalité que la moyenne : qu’est-ce que les éditeurs en font ? Ils le paient grassement à faire des mangas, le genre le plus ringard qui existe, pour des gosses qui ne font que rêver de gros nibards, dans un pays où les gonzesses n’ont pas de poitrine. C’est dément !

    Le scénario de Simon Hureau combine effet papillon et massacre de couprey (désolé de vous remettre dans la tête la chanson de Bénabar, si elle en était sortie), déclencheur d’un des plus importants génocides des guerres coloniales, au Cambodge, patrie de Pol Pot.

    Si  vous n’avez rien compris à ma dernière phrase, rien de plus normal, c’était fait exprès. Seuls les Cambodgiens savent ce qu’est un «couprey». Le «massacre» est un trophée de chasse. L’énigme est voulue, tout le sel de cette intrigue.

    La théorie de «l’effet papillon», émises par certains météorologues, c’est-à-dire des répercussions éventuellement cataclysmiques d’un événement aussi insignifiant que le battement d’ailes d’un papillon : cette théorie est-elle applicable à l’espèce humaine et aux massacres réguliers entre ethnies, idéologies ou cultures antagonistes ? Une chasse au couprey peut-elle être l’étincelle qui met le feu à la mèche du tonneau de poudre d’une révolte sanglante ? Les masses humaines seraient ainsi soumises comme la mer à une alchimie, ou une phénoménologie, sur laquelle l’homme serait sans prise ?

    Le personnage principal de « Massacre », ancien combattant de 14-18, comme Hélène de Sparte, porte donc à lui tout seul sur ses épaules le poids de la guerre. Il est envahi d’une culpabilité extraordinaire. Pratiquement cette culpabilité, à elle seule, suffit à infirmer la thèse du déterminisme biologique absolu et du choc des cultures, animant des hommes seulement doués de la volonté de puissance.

    On aimerait que les philosophes modernes se penchent plus souvent sur de tels sujets, et laissent les questions de grammaire pure ou la psychologie de couple aux mangakas (esclaves qui fabriquent des mangas à la chaîne au Japon).

    Il manque seulement à cet album d’être un peu plus simple, tant sur le plan du dessin que du scénario, afin de mieux faire ressortir la dimension tragique des mouvements de masse modernes, où la liberté individuelle n’a peut-être jamais parue aussi hypothétique. Aux yeux d’Homère, la guerre et le choc des guerriers sont certainement les effets du destin ; non seulement ils font partie du mouvement social, qu’on ne peut arrêter à la paix, mais les hommes à la guerre tombent le masque habituel . Cependant la société est loin pour Homère d’être tout. D’où « l’Odyssée ».   

    Le Massacre-Le Musée Insolite de Lomal Goma, Simon Hureau, éd. La Boîte à Bulles, janvier 2013

    (par Zombi - leloublan@gmx.fr)

  • Kritik 2012

    Petit bilan des bouquins lus en 2012 (et non forcément parus cette année) et critiqués par Zombi pour Zébra (réclamations et insultes de fans à adresser à leloublan@gmx.fr) :

    fanzine,bd,zébra,bande-dessinée,kritik,critique,2012,illustration,ted rall,afghanistan,guerre d'alan,guibert,bastien vivès,famille,guerre,hydrie,presl,conversion,atrabile,boîte à bulles,aufray,une scène dans l'ombre,goncourt

    L'Hydrie - Nicolas Presl (5/5) (pour ceux qui aiment Picasso et l'Antiquité)
     

     

     

     

     

     

     

    fanzine,bd,zébra,bande-dessinée,kritik,critique,2012,illustration,ted rall,afghanistan,guerre d'alan,guibert,bastien vivès,famille,guerre,hydrie,presl,conversion,atrabile,boîte à bulles,aufray,une scène dans l'ombre,goncourt

    Passage afghan - Ted Rall (5/5) (pour ceux qui veulent savoir ce que les médias ne disent pas)

     

     

     

     

     

     

    fanzine,bd,zébra,bande-dessinée,kritik,critique,2012,illustration,ted rall,afghanistan,guerre d'alan,guibert,bastien vivès,famille,guerre,hydrie,presl,conversion,atrabile,boîte à bulles,aufray,une scène dans l'ombre,goncourt

    Gus Bofa - Emmanuel Pollaud-Dulian (4/5) (pour ceux qui croient que les illustrateurs ne travaillent que sur commande)

     

     

     

     

     

     

    fanzine,bd,zébra,bande-dessinée,kritik,critique,2012,illustration,ted rall,afghanistan,guerre d'alan,guibert,bastien vivès,famille,guerre,hydrie,presl,conversion,atrabile,boîte à bulles,aufray,une scène dans l'ombre,goncourt

     

    La Famille - Bastien Vivès (4/5) (Pour ceux qui croient que la famille est un long fleuve tranquille) 

     

     

     

     

     

    fanzine,bd,zébra,bande-dessinée,kritik,critique,2012,illustration,ted rall,afghanistan,guerre d'alan,guibert,bastien vivès,famille,guerre,hydrie,presl,conversion,atrabile,boîte à bulles,aufray,une scène dans l'ombre,goncourt

    Une Scène dans l'Ombre - Nicolas Auffray (3/5) (pour ceux qui se demandent comment on peut bosser pour pas d'argent)

     

     

     

     

     

     

    fanzine,bd,zébra,bande-dessinée,kritik,critique,2012,illustration,ted rall,afghanistan,guerre d'alan,guibert,bastien vivès,famille,guerre,hydrie,presl,conversion,atrabile,boîte à bulles,aufray,une scène dans l'ombre,goncourt

    La Guerre - Bastien Vivès (3/5) (pour les poilus et les épilées qui croient que c'était "la der des ders") 

     

     

     

     

     

     

    fanzine,bd,zébra,bande-dessinée,kritik,critique,2012,illustration,ted rall,afghanistan,guerre d'alan,guibert,bastien vivès,famille,guerre,hydrie,presl,conversion,atrabile,boîte à bulles,aufray,une scène dans l'ombre,goncourt

    En route pour le Goncourt - Kierzkowski & Ephrem (3/5) (pour ceux qui aiment se moquer des prix)
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    fanzine,bd,zébra,bande-dessinée,kritik,critique,2012,illustration,ted rall,afghanistan,guerre d'alan,guibert,bastien vivès,famille,guerre,hydrie,presl,conversion,atrabile,boîte à bulles,aufray,une scène dans l'ombre,goncourt
    La Conversion - Matthias Gnehm (3/5) (pour ceux qui croient seulement dans la vie, et les autres)
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    fanzine,bd,zébra,bande-dessinée,kritik,critique,2012,illustration,ted rall,afghanistan,guerre d'alan,guibert,bastien vivès,famille,guerre,hydrie,presl,conversion,atrabile,boîte à bulles,aufray,une scène dans l'ombre,goncourt
     
     Alexandre Pompidou - Cornette, Frissen & Witko (3/5) (pour ceux que l'art pompidolien laisse sur leur faim)
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    fanzine,bd,zébra,bande-dessinée,kritik,critique,2012,illustration,ted rall,afghanistan,guerre d'alan,guibert,bastien vivès,famille,guerre,hydrie,presl,conversion,atrabile,boîte à bulles,aufray,une scène dans l'ombre,goncourt
    Thoreau, La Vie sublime - Dan & Leroy (3/5) (pour ceux qui voient l'homme comme la pire des ordures)
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    fanzine,bd,zébra,bande-dessinée,kritik,critique,2012,illustration,ted rall,afghanistan,guerre d'alan,guibert,bastien vivès,famille,guerre,hydrie,presl,conversion,atrabile,boîte à bulles,aufray,une scène dans l'ombre,goncourt
    L'Exilé du Kalevala - Ville Ranta (3/5) (pour ceux qui n'ont pas les moyens de voyager)

     

     

     

     

     

     

    fanzine,bd,zébra,bande-dessinée,kritik,critique,2012,illustration,ted rall,afghanistan,guerre d'alan,guibert,bastien vivès,famille,guerre,hydrie,presl,conversion,atrabile,boîte à bulles,aufray,une scène dans l'ombre,goncourt

    Pablo Picasso - Clément Oubrerie (3/5) (pour ceux pour qui Pablo Picasso est un monstre sacré)
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    fanzine,bd,zébra,bande-dessinée,kritik,critique,2012,illustration,ted rall,afghanistan,guerre d'alan,guibert,bastien vivès,famille,guerre,hydrie,presl,conversion,atrabile,boîte à bulles,aufray,une scène dans l'ombre,goncourt
    L'Histoire de Sayo - Masi & Wanatabé (3/5) (pour ceux qui croient que les mangas ne causent que d'histoires de touche-pipi)
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    fanzine,bd,zébra,bande-dessinée,kritik,critique,2012,illustration,ted rall,afghanistan,guerre d'alan,guibert,bastien vivès,famille,guerre,hydrie,presl,conversion,atrabile,boîte à bulles,aufray,une scène dans l'ombre,goncourt

     La Guerre d'Alan - Xavier Guibert (3/5) (pour ceux qui ont été dispensés de service militaire)

     

     

     

     

     

     

    fanzine,bd,zébra,bande-dessinée,kritik,critique,2012,illustration,ted rall,afghanistan,guerre d'alan,guibert,bastien vivès,famille,guerre,hydrie,presl,conversion,atrabile,boîte à bulles,aufray,une scène dans l'ombre,goncourt

    Blast 3 - Manu Larcenet - (2/5) (pour ceux qui n'ont pas lu "Le Chat Noir" d'Edgar Poe)

     

     

     

     





    fanzine,bd,zébra,bande-dessinée,kritik,critique,2012,illustration,ted rall,afghanistan,guerre d'alan,guibert,bastien vivès,famille,guerre,hydrie,presl,conversion,atrabile,boîte à bulles,aufray,une scène dans l'ombre,goncourt
    Gringos Locos - Schwartz & Yann (1/5) (pour les inconditionnels de l'école de BD franco-belge - et encore...)
     
     
     
     
     
     






    fanzine,bd,zébra,bande-dessinée,kritik,critique,2012,illustration,ted rall,afghanistan,guerre d'alan,guibert,bastien vivès,famille,guerre,hydrie,presl,conversion,atrabile,boîte à bulles,aufray,une scène dans l'ombre,goncourt
    Vingt-Trois Prostituées - Chester Brown (1/5) (pour ceux qui ont une copine canadienne)
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    fanzine,bd,zébra,bande-dessinée,kritik,critique,2012,illustration,ted rall,afghanistan,guerre d'alan,guibert,bastien vivès,famille,guerre,hydrie,presl,conversion,atrabile,boîte à bulles,aufray,une scène dans l'ombre,goncourt
    Pour en finir avec le cinéma - Blutch (2/5) (pour ceux qui hésitent encore entre le cinéma et la BD)
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    fanzine,bd,zébra,bande-dessinée,kritik,critique,2012,illustration,ted rall,afghanistan,guerre d'alan,guibert,bastien vivès,famille,guerre,hydrie,presl,conversion,atrabile,boîte à bulles,aufray,une scène dans l'ombre,goncourtChroniques de Jérusalem - Guy Delisle (2/5) (pour ceux qui n'aiment pas les bastons entre les Juifs et les Arabes)
  • Caricature Bastien Vivès

    La guerre, par Bastien Vivès...

    fanzine,bd,zébra,bande-dessinée,illustration,caricature,bastien vivès,guerre


  • La Guerre***

    Comme on sait, rien de tel qu’une bonne guerre pour sortir de la crise et remettre l’économie sur les fanzine,bd,zébra,bande-dessinée,illustration,kritik,critique,guerre,shampoing,bastien vivès,chat noir,girly,adam,eve,hecrails. La recette a maintes fois fait ses preuves. Si on n’enseigne pas ça à HEC, bien sûr, c’est pour pas flanquer les pétoches aux jeunes officiers.

    Eh, admettez au moins que si personne ne veut faire le job salissant de soldat, il profite à tout le monde, comme celui de croque-mort, de boueux, de maton, de pute ou de dealer, que personne veut faire, mais sans lesquels le monde ne tournerait pas rond.

     Sur le plan social, comme dans la fourmilière, personne n’est innocent, mais chacun est utile, à sa place et en son temps. Même Andres Breivik ! Bon, le mec en a fait un peu des tonnes, il faut admettre, mais il a semé la terreur comme pas deux, et ça, la terreur, c’est un ingrédient in-dis-pen-sable à la vie sociale, autant que le ciment pour le maçon, ou la pierre d’angle pour l’architecte. C’est pour ça que dans la fable, Adam et Eve, juste après avoir fondé la société, ils se mettent à flipper ; Adam, alors qu’il aurait dû larguer Eve, après le coup qu’elle lui a fait, il reste quand même avec elle pour se réchauffer…

     Donc la frousse pousse autant à faire la guerre qu’elle en dissuade ; un vrai traquenard ! Exactement sur le même modèle que tous les autres pièges à c. : la famille, l’amour, les jeux vidéos, etc. «La Guerre» est la suite logique des précédentes satires de Vivès. Je dis «logique», bien que Vivès donne plutôt l’impression de pondre ses bouquins en dilettante, par-dessus la jambe ; un peu comme un démineur qui doit se mettre dans la tête qu’il manipule une boîte de chocolat et non un vieil obus, pour ne pas sucrer les fraises.

     Un gag que j’aime bien, c’est celui où deux gonzesses «girly» boivent un pot en terrasse, bavassant de tout et de rien –d’amour-, et tout d’un coup les Ruskovs rappliquent, sans crier gare ils buttent tout le monde. Bon, moi je crois les Ricains ou les Casques Bleus encore plus dangereux que les Ruskovs, mais peu importe, c’est toujours comme ça que ça se passe : la guerre rapplique toujours sans prévenir, et c’est toujours ceux qui causent de tout et de rien en terrasse – d’amour-, qui sont les plus étonnés par le «blitz».

    D’ailleurs la guerre, c’est plus fort que l’amour, comme dirait le vieil Homère. Même l’argent ne procure pas autant d’émotions que la guerre. Et quand Achille paraît, avec tous ses super-pouvoirs, même les gonzesses qui jusque-là en tenaient pour l’amour, elles sont au diapason.

    Zombi (leloublan@gmx.fr)

    La Guerre, par B. Vivès, éd. Shampooing-Delcourt, 2012.

    NB : Dans le dernier n° de Zébra, je tente de montrer l’importance du «Chat Noir» dans la genèse de la BD; ce n’est que par un de ces reculs de l’histoire, dont les politiciens sont coutumiers, que les Belges ont fait de la BD un outil de propagande institutionnelle ou personnellle (autrement dit «roman graphique»). Précisément, l’art de Vivès en témoigne ; pratiquement on pourrait dire que Vivès fait de la BD, comme si l’école belge n’avait jamais existé.